Lutte contre l'artificialisation

La préservation des espaces naturels est un incontournable de la résilience des territoires. Limiter l'artificialisation est un objectif à tenir face aux enjeux de préservation de la biodiversité et d'adaptation aux fortes chaleurs.

AURG

Pourquoi agir ?

L'artificialisation est définie comme "l'altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d'un sol" dans la loi Climat et résilience, notamment ses fonctions biologiques, hydriques, climatiques, son potentiel agronomique. Cette altération se fait par l'occupation et les usages qu'on fait d'un sol. S'illustrant à travers des sols imperméabilisés, compactés ou constitués de matériaux composites, les sols artificialisés ont de nombreuses conséquences : affectation de la biodiversité, érosion des sols, limitation de sa capacité à stocker du carbone, entrave au rechargement des nappes phréatiques, ruissellement des eaux... L'artificialisation s'opère souvent en étalement urbain, venant rogner sur les espaces naturels et agricoles aux fonctions pourtant essentielles, en entrainant également des conséquences socio-économiques (allongement des temps déplacements des populations, déprise de certains territoires...) mais il arrive qu'elle ait lieu en milieu urbain, venant exacerber les îlots de chaleur.

 

Les enjeux

  • Améliorer la qualité de l'eau et favoriser son infiltration

  • Améliorer le cadre de vie

  • Faire place à la biodiversité

Chiffres clés

  • 47 ha artificialisés par an entre 2005 et 2015 sur la Métropole
    (diagnostic PLUi 2019)
  • 10 000 ha de réservoirs de biodiversité sur la Métro
    (diagnostic PLUi 2019)
  • Objectif de -35 % de consommation d'espaces agricoles et naturels par rapport aux 10 dernières années sur la Métro
    (PCAEM 2020-2030)
  • 80 % de l'artificialisation s'est faite au détriment des terres agricoles à l'échelle française
    (note d'analyse complémentaire France stratégie 2023)

Comment agir

Eviter l'artificialisation de sols

  • Penser en premier lieu à la réhabilitation des logements et bâtiments vacants. On évite ainsi la consommation d'espaces encore préservés.

Privilégier la densification

  • Si des constructions ne peuvent être évitées et imposent une artificialisation, penser à la densification du tissu urbain. L'idée est de "combler les trous" dans un espace déjà artificialisé. On évite ainsi l'altération d'espaces naturels en dehors de la ville. Attention néanmoins à cette densification qui peut favoriser la création d'un îlot de chaleur. La réflexion sur de nouvelles formes architecturales et faisant place au végétal peuvent venir atténuer cet effet.
  • Si les informations ci-dessus ne peuvent être utilisées, que les constructions artificialisant des terres ne peuvent être évitées, privilégier les architectures ayant une moindre emprise au sol.
  • Privilégier les bâtiments compacts, et pouvant répondre à une diversité d'usages (par exemple un réfectoire peut aussi être utilisé comme salle de réunion l'après midi et être mis à disposition d'autres publics le soir) et facilement modulables dans le cas où ces usages viendraient à changer.

Compenser l'artificialisation

  • La désartificialisation peut être un compromis à une artificialisation (si on artificialise quelques part, on désartificialise ailleurs). Mais c'est un compromis qui reste de faible qualité, car la désartificialisation est complexe, couteuse, et ne permet pas de redonner toutes ses fonctionnalités au sol.
  • Si la désartificialisation n'est pas évidente, on peut néanmoins travailler pour rendre les sols perméables et favoriser l'infiltration de l'eau : c'est la désimperméabilisation (voir la page Plantation, végétalisation, et désartificialisation)

Côté Métropole

GAM

La Métropole a mis en place une politique de protection des espaces, encadrant les possibilités d'artificialisation des sols via son Plan Local d'Urbanisme intercommunal, visant la densification urbaine dans son Programme Local de l'Habitat, et engageant une protection active de certains espaces naturels ou agricoles via sa politique foncière (voir page Biodiversité, espaces naturels et agricoles)

 

Des outils pour vous accompagner

La Métropole dispose d'un observatoire de la vacance et a mis en place le dispositif "Louez + facile" pour inciter les propriétaires privés de logements vides à louer leurs biens à des ménages à faibles ressources.

Elle a également déployé Parapluie©, un outil d'aide au choix des solutions de gestion intégrée des eaux pluviales, en libre accès.

Sur le terrain

Retrouvez toutes les bonnes pratiques liées à la lutte contre l'artificialisation

  • Bonne pratique
    Lutte contre l'artificialisation
    Communes

    Sassenage : une journée dédiée à la désimperméabilisation et la végétalisation des cours d’école

    Créé le 30/11/2022 - modifié le 25/03/2024

    12 communes iséroise ont participé le 30 novembre 2022 a un temps d’échange autour de la végétalisation et désimperméabilisation des cours d’écoles.

  • Bonne pratique
    Lutte contre l'artificialisation
    Communes

    Désimperméabilisation de parkings à Narbonne (11)

    Créé le 08/06/2020 - modifié le 25/03/2024

    Afin de lutter contre les inondations et la sécheresse, tout en embellissant la ville, Narbonne a réaménagé deux de ses parkings. Le sol est rendu plus perméable pour favoriser l’infiltration des eaux pluviales et recharger les nappes phréatiques.

Toutes les bonnes pratiques de la thématique