La lettre de l'Observatoire du Plan Climat vient de sortir !

Des évolutions vers un futur décarboné

Cette édition 2021 livre l’analyse des émissions de gaz à effet de serre, des consommations d'énergie et des polluants atmosphériques pour l’année 2021, encore marquée par un confinement.

• Émissions directes de gaz à effet de serre : des efforts à poursuivre dans le transport et le bâtiment
  
  Les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) ont été estimées en 2021 à 1 700 ktCO2eq. Elles ont baissé de 27 % entre 2005 et 2019 (33 % en 2021*).
  Si la tendance à la baisse des émissions directes de GES du territoire est encourageante, elle reste fragile : elle est principalement portée par l'industrie dont les émissions évoluent, entre autre, selon la conjoncture économique (augmentation de la production ou installation de nouvelles activités).
  Les leviers principaux pour réduire ces émissions étant en grande partie exploités (industrie et réseau de chaleur principal), les efforts devront s’intensifier sur la réduction des besoins dans les secteurs des transports et du bâtiment ainsi que la décarbonation des sources d’énergie (abandon des énergies fossiles au profit de la biomasse et de l’électricité).
  
  

• Des consommations d'énergie disparates selon les secteurs
  
  En 2021, le territoire a consommé 10,1 TWh d’énergie. La baisse observée depuis 2005 était de -17 % en 2019 (- 25 % en 2021*). On observe une disparité importante entre chaque secteur. A noter que le secteur industriel porte 78 % de cette baisse.
  Les énergies fossiles restent majoritaires dans le mix énergétique du territoire (56 %) suivies par l’électricité (33 %).
  
  
• Une augmentation de la production d'énergies renouvelables locales
  
  La production d’énergies renouvelables et de récupération à partir des ressources locales, principalement la biomasse et l’hydraulique, s’élève en 2021 à 2,3 TWh, soit + 64 % par rapport à 2005.
  En 2021, cette production a continué de progresser avec la mise en service de la chaufferie Biomax sur le réseau de chaleur métropolitain.
  
  
• Une baisse des émissions et concentrations de polluants
  
  Les émissions de polluants atmosphériques ont sensiblement diminué au cours de la période 2005-2021. Les seuils réglementaires sont désormais respectés sur le territoire, sauf pour l’ozone dans un contexte de réchauffement climatique qui favorise sa formation.
  Les seuils préconisés par l’OMS restent dépassés de manière récurrente.
  Deux leviers principaux sont mobilisables : le remplacement des chauffages au bois individuels non performants et les actions sur le transport routier.

^{* Chiffres 2021 : cette année ayant été marquée par le Covid 2021 (confinement et limitations de déplacement), ces chiffres ne sont pas représentatifs de la tendance.}

De nouveaux indicateurs

Climat, séquestration de CO², ozone et empreinte carbone... Les observations ont été enrichies cette année par de nouveaux indicateurs :

• L’analyse de l'évolution du climat de l’année 2021 au regard des cinquante dernières années permet de mieux appréhender l’impact du changement climatique à notre échelle locale et inscrit cette réalité dans nos vies quotidiennes.
  2021 a été une année fraîche, mais dans la tendance du réchauffement :
  
  
  • Température moyenne de 11,1 °C (+ 0,9 °C depuis 1973)
  • - 31 % de hauteur de neige moyenne au Col de Porte (1973-2021)
  • 18 nuits tropicales au centre-ville de Grenoble

• La séquestration de CO_² sur le territoire de Grenoble Alpes Métropole met en évidence l’importance de nos puits de carbone naturels (55 % du territoire est composé de forêts), fragilisés par les aléas climatiques.

• L’ozone, un polluant « secondaire », dont les concentrations moyennes augmentent sur le territoire, n’est pas rejeté directement dans l’air par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants déjà présents (oxydes d'azote, composés organiques volatils et oxyde de carbone). Il n'est pas possible de modéliser des "émissions d'ozone"... mais il est possible de suivre sa concentration dans l’air.

• Le calcul de l’empreinte carbone des métropolitains
  Ce calcul, qui va plus loin que les émissions territoriales, apporte une estimation des émissions indirectes des habitants (alimentation, biens de consommation, transports hors Métropole, …).
  
  L’empreinte carbone d’un habitant de la métropole et sa répartition par grand secteur de consommation est la même que celle d’un Français (10 t/an en 2016, publication SDES 2021, revue à la baisse en 2022 à 9 t/an).
  ^{Estimation simplifiée et dérivée des ratios nationaux de l’empreinte carbone par habitant).}

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Un observatoire pour évaluer les politiques énergétiques et climatiques du territoire

Cet observatoire permet de mesurer le chemin parcouru depuis le début des années 2000 et de prendre la mesure de celui qui reste à parcourir pour parvenir aux objectifs fixés par le PCAEM à l’horizon 2030. Il répond aussi à la nécessité de mettre en regard nos niveaux d’émissions de Gaz à effet de serre et de polluants, par rapport aux ambitions affichées aux niveaux national et européen.
L'Observatoire du Plan Climat Air Énergie est un outil technique géré par Grenoble Alpes Métropole, la SPL ALEC de la Grande Région Grenobloise et Atmo Auvergne Rhône-Alpes pour le diagnostic, la définition des objectifs et le suivi des indicateurs.

Les trois acteurs présentent ces résultats lors du Forum annuel du plan climat et rédigent la Lettre de l’observatoire.