Habiter la ville de demain

Habiter la ville de demain
Habiter la ville de demain : AURG
Aménagement durable

Les politiques d’aménagement doivent prendre en compte les différents enjeux liés au changement climatique. Maîtrise de l’énergie, mobilité douce, nature en ville, mixité fonctionnelle des zones… Les problématiques sont nombreuses et variées.

Depuis XIXième siècle la ville est pensée pour être efficace. Avec une approche techniciste, on maitrise les risques, on canalise les flux, on aligne les boulevards et les arbres, on bitume, on détruit « mauvaises » herbes et « nuisibles ». Dans ces 20 % de territoires qui concentre la moitié de la population mondiale, on organise avec méthode des poches spécifiques d’habitat, de loisirs, de consommation et d’espaces verts dans… des parcs, qui portent bien leur nom. Cloisonnés, ils se cantonnent à de petits coins de respiration ou la vie est limitée à ce qui est tolérable par l’humain.

Cette façon de concevoir le territoire et son aménagement atteint aujourd’hui ses limites. Des limites physiques mais aussi sociétales. La ville n’est plus désirable et provoque confrontations sociales, perte de biodiversité voire évasion de ses habitants dans les espaces périurbains, à la campagne où la Nature y est encore préservée.

Dans les années 2000, les ingénieurs ont voulu rendre la ville Smart, intelligente. L’idée ? Mieux la réguler, l’analyser pour réduire ses impacts les plus négatifs, parfois en s’inspirant de la Nature et de son fonctionnement. La copie est malheureusement, comme toujours, plus pâle que l’originale. Le modèle reste éloigné des aspirations citoyennes de plus en plus préoccupés par un avenir sombre.
Ce nouveau récit ne prend pas non plus à la hauteur des sommes pourtant investies dans ces nouvelles technologies.

Un ré-enchantement plus profond, plus intime avec la Nature, qui pourtant nous entoure, est nécessaire. Se reconnecter avec le vivant, le comprendre, le respecter… Rendre la ville symbiotique devient indispensable.

Les chercheurs travaillent alors à l’urbanisme circulaire, au bio mimétisme territorial ou au métabolisme urbain. L’idée est de passer d’une logique de prédation à celle du soin et de la réparation du vivant. La Nature en ville ne se limite plus à des fonctions et des parcelles, elle est la base de la planification territoriale ; l’Homme est reconnecté au vivant, les échanges ne sont plus à sens unique.

Forte de ces essais dans l’Histoire et des travaux de recherche plus ou moins appliqués, l’Agence de la Transition Écologique s’est essayée à la prospective. Elle entrevoit ainsi 4 modèles de société qui dessinent, au-delà de la ville de demain, 4 scénarii prospectifs 2050 compatibles avec l’enjeu majeur du XXIième siècle : le dérèglement climatique.

Elle imagine une société basée au choix sur une « génération frugale », des « coopérations territoriales », des « technologies vertes » ou le « pari réparateur ». Toutes pourraient nous permettre de concilier société humaine et protection de l’environnement mais par des chemins bien différents.

Reste collectivement à nous projeter et choisir la voie ; échanger, dialoguer, pour co-construire la ville que l’on désire. Avec ce dernier thème 2022 et pour clore cette année Capitale Verte, investissons-nous à toutes les échelles pour imaginer et « Habiter la ville de demain » désirable.

https://transitions2050.ademe.fr/

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