Biodiversité, espaces naturels et agricoles

Forêt, coteaux, cultures... Le territoire métropolitain est riche de la diversité de sa biodiversité et de ses espaces naturels. Un patrimoine à préserver en luttant contre l'artificialisation et en changeant nos pratiques.

L'essentiel

Les espèces et les espaces naturels nous rendent nombre de services « écosystémiques » (par les écosystèmes)  : absorption du carbone, rafraîchissement, production d'eau potable ou de nourriture, espaces récréatifs, etc. Il est donc essentiel de les préserver, voire de les développer.

Depuis 2017, la Métropole anime un Contrat vert et bleu, en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l'Europe, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse et le Département de l'Isère, ainsi que 14 maîtres d'ouvrages publics et privés (associations de protection de la nature, AREA, EDF, RTE...)
Ce contrat comporte 56 actions pour préserver, restaurer et valoriser la Trame verte et bleue. D'un montant de 11 millions d'euros, il est constitué principalement de dépenses en investissement (70%) et donc de mesures concrètes sur le terrain.

Les espaces naturels et agricoles

Montagnes, rivières, coteaux, forêts, espaces agricoles... Près de 30 % du territoire métropolitain (soit 22 communes) sont situés dans un Parc naturel régional. Ces espaces sont fortement menacés par l'étalement urbain (Végétalisation et lutte contre l'artificialisation et Aménagement du territoire).

Il est donc urgent de les préserver, via une labellisation ou une classification : Espace Naturel Sensible, Réserve naturelle régionale, Espace Natura 2000... Le Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) métropolitain est également un bon outil, de même que ses « carnets de paysage » contenant des orientations paysagères à destination des particuliers et des professionnels qui souhaitent construire, rénover ou aménager.

Il est nécessaire de travailler à la gestion durable de tous ces espaces, par divers moyens :

  • pour les espaces agricoles : protection des sols, pratiques agricoles durables, implantation de haies, choix d'espèces adaptées au sol et résistantes au stress hydrique... 
  • pour les espaces naturels : replantations, installation de barrières et panneaux informatifs...

La biodiversité


Le territoire métropolitain compte près de 500 espèces animales terrestres et plus de 1 600 espèces végétales. Comme dans les autres régions de France et du monde, cette biodiversité est en déclin. Elle est pourtant essentielle à notre vie : 70 % des cultures dépendent par exemple de la pollinisation animale.

  • Pour préserver la biodiversité : protéger ses habitats (mesures de classification évoquées ci-dessus) et les surveiller, mettre en place des mesures de protection (aménagements « écoduc » pour aider au passage des animaux...).
  • Pour la favoriser : créer des aménagements tels que des mares (voir la page Espaces verts, réduire les zones éclairées la nuit et les niveaux d'éclairement (voir la page Éclairage public)... Les habitant·es et les entreprises ayant un impact sur la biodiversité doivent aussi être sensibilisé·es à la question pour faire évoluer leurs pratiques.

La forêt


La forêt couvre 57 % du territoire métropolitain, soit le double de la moyenne nationale. Elle rend de nombreux services écosystémiques, dont le stockage du carbone et la production de bois. Elle joue aussi un rôle de protection contre les risques naturels, tels que les chutes de blocs de pierre.

Comme pour les autres espaces, l'enjeu premier est de la préserver. Qu'elle soit exploitée ou non, la forêt doit être gérée durablement à travers son entretien (coupe et replantation, renouvellement), le choix des essences d'arbres, etc. Un dialogue peut être mené avec les exploitants forestiers sur la durabilité de leurs pratiques : techniques de coupe, engins utilisés...

Les bonnes pratiques

Expérimentation d’un éco-pâturage sur Poisat

Sur un an et demi, la commune de Poisat s’est essayée à l’éco-pâturage. Cette expérimentation a pu se concrétiser grâce au prêt de quelques chèvres d’un employé de la commune.
Ces dernières ont été parquées dans un enclos installé par les services techniques de la commune, sur un espace vert à entretenir. Les chèvres avaient nourriture (herbe, buissons, et un complément en foin) et un petit abri pour se protéger des intempéries. En contrepartie, la commune limitait son utilisation d’outils mécaniques pour entretenir ces mêmes espaces. L’enclos et les chèvres étaient déplacés régulièrement, sur différentes parcelles de la commune de manière à assurer ce bénéfice gagnant-gagnant dans la durée.

La présence des animaux a été très appréciée par les personnes à proximité : découverte des animaux pour de jeunes yeux curieux, explications et sensibilisation aux alternatives naturelles d’entretien des espaces verts pour les autres.

Économique, écologique et pédagogique, les retours de ce test sont positifs. Seul bémol : les chèvres passent 23h de leur temps à réfléchir à leur évasion, et la 24ème heure à mettre en œuvre leur stratégie ! Il a fallu renforcer quelques clôtures et aller récupérer les évadées.

Actuellement, par manque de moyens techniques, les chèvres ont été rendues au propriétaire. La commune réfléchit à la manière d’améliorer et pérenniser cet éco-pâturage : peut-être avec des brebis ? ou via une association ? La suite dans le prochain épisode…

Contact : Sandra Ferrucci à la commune de Poisat - sandra.ferrucci (a) ville-poisat.fr

MAJ Mai 2023

À Champ-sur-Drac, un ENS communal pour sauvegarder le patrimoine naturel et historique

Atelier Paelos

Il a eu un passé minier avec l’extraction de gypse, il est depuis 2017 un Espace Naturel Sensible (ENS) communal agréé par le département de l’Isère.

Entre le hameau dit « le village » et celui de « combe », la commune de Champ-sur-Drac a été instigatrice de la revalorisation de ces 69 hectares délaissés depuis plusieurs années. Achats de terres par la mairie, conventions avec des propriétaires… Patience et persévérance ont été les maîtres mots puisque cette labellisation résulte d’un parcours administratif et de concertation d’une vingtaine.

En 2019, l’ONF (Office National des Forêts) est missionnée pour réaliser un diagnostic complet de cet espace et proposer un plan de gestion associé. Ainsi, entre 2020 et 2024, 320 000 euros sont alloués à la préservation de la faune et la flore et leurs lieux de vie (entre pelouses sèches et zones humides), à l’aménagement du site pour l’accueil de public, ainsi qu’à la diffusion de son patrimoine naturel et historique. Récemment, un parking végétalisé a été mis en place et un sentier pédagogique de 4 km est à venir. Ce dernier permettra d’observer la carrière de gypse : une première en Isère !

La gestion de ce site est à charge de la commune. L’ENS est à l’ordre du jour des commissions environnement qui se réunissent tous les deux mois. une fois par an, un comité de suivi présente les réalisations passées et à venir à toutes les parties prenantes de ce territoire (commune, propriétaires terriens, chasseurs, Département, Métropole…)

Contact : Jean-Louis Cattani, adjoint environnement à la commune de Champ-sur-Drac ; jean.cattani (a) ville-champsurdrac.fr

MAJ Mai 2023

Inventaire de 7 communes

Sur les 8 millions d’espèces animales et végétales vivant sur Terre, un million sont désormais menacées d’extinction. En cause : l'urbanisation, le réchauffement climatique, la dégradation des zones humides et des corridors écologiques et l’utilisation massive de pesticides. « Connaître les différents milieux d’un territoire est donc un moyen de protéger certaines espèces de leur destruction. Non pas du fait d’actes malveillants, mais de la méconnaissance de leur présence », explique Fabien Hublé, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), qui accompagne des communes de la Métropole dans l'inventaire de leur biodiversité, avec l’association Flavia (spécialisée dans les papillons).

Comme 32 autres communes membres du Parc naturel régional du Vercors, les communes métropolitaines de Fontaine, Le Gua, Saint-Paul-de-Varces, Sassenage, Seyssinet-Pariset, Seyssins et Varces-Allières-et-Risset se sont lancées dans un inventaire pour parfaire la connaissance de leur biodiversité.

Dans leurs jumelles : les oiseaux, les papillons, les chauves-souris, les amphibiens et les reptiles ! Chaque commune est en train de se former à leur détection avec le soutien d’habitants volontaires. Grâce à l’application “Naturalist”, ils vont répertorier chacune des espèces rencontrées et les enregistrer sur des cartes nationales en ligne.

Un moyen supplémentaire d’inviter les citoyens à regarder la nature différemment, et à en prendre soin !

MAJ mai 2023

Saint-Martin-d'Hères : une stratégie cadre communale pour la biodiversité

SMH

La ville de Saint-Martin-d'Hères mène depuis des années des actions de préservation de la biodiversité : sanctuarisation de la colline du Murier dans les documents de planification, création de 230 parcelles de jardins familiaux et 3 ruchers associatifs sur des terrains communaux... En 2017 et 2018, la ville a été labélisée « ville-nature » par un dispositif piloté par l'Office Français de la Biodiversité. Dans la suite logique de ces actions, le 22 janvier 2019, la ville a adopté une stratégie cadre communale pour préserver la biodiversité (2019-2022), articulée autour de quatre axes :
1- concevoir des espaces favorables à la biodiversité ;
2 - gérer durablement les espaces de nature de la ville ;
3 - rendre le citoyen moteur de la préservation de la biodiversité ;
4 - coopérer avec les partenaires du territoire.
Cette stratégie a pour but, d'une part de rendre plus lisibles les actions de la collectivité en matière de biodiversité, d'autre part de construire une vision commune pour prévoir les futures actions en donnant un cap clair et enfin de définir des objectifs concrets permettant de suivre et d'évaluer les efforts de la ville sur cette thématique. Depuis, un plan d'actions a été décliné et prévu budgétairement, les projets commencent à voir le jour (renaturation d'une partie de la Trame Verte, pose de 100 nichoirs, des parcours « En route pour la Biodiv' » avec 31 étapes réparties dans la ville à la découverte de la faune/flore et des milieux...).

Contact à Saint-Martin-d'Hères : environnement@saintmartindheres.fr

Mise à jour août 2020

Seyssins : au cœur de la biodiversité

Seyssins
La commune s'est engagée depuis plusieurs années dans une démarche de prise en compte et de valorisation de la biodiversité sur son territoire. Le Service espaces verts est mobilisé pour le « zéro phyto » depuis 2010 : lutte intégrée, désherbage mécanique et thermique, utilisation d'engrais naturels et d'amendements organiques, paillage... Pour impliquer les seyssinois·es, une charte co-construite régit la vie des jardins familiaux et partagés. Les parcs François-Mitterrand (5 ha) et Raymond Aubrac (2 ha) sont labellisés « Refuges LPO ». La colline de Comboire a été labellisée Espace Naturel Sensible en 2017, à la demande de Claix et Seyssins – au programme : inventaires de la faune, travaux de restauration, accompagnement des 130 propriétaires à la gestion de leurs parcelles, étude et organisation de la fréquentation, surveillance du site... Ce plan de gestion d'une durée de 5 ans a un budget prévisionnel de 215 000 € pour les deux communes. Par ailleurs, la commune héberge quatre populations d'alyte accoucheur, une espèce de crapaud, pour laquelle un plan de gestion a été élaboré dans le cadre du Contrat vert et bleu de la Métropole. Les agent·es communaux et métropolitains ont été formés par la LPO, des aménagements vont être réalisés pour favoriser le déplacement du crapaud et augmenter l'offre d'habitat adéquat (création de murs en pierre sous forme de gabion, création de sites de reproduction...), des sorties natures sont proposées par la LPO... Ce plan est financé à environ 60 % par la Métropole et le Département. La commune a aussi mis en place deux écuroducs et un crapauduc, en lien avec la LPO, et une extinction partielle de l'éclairage public (plus d'informations sur la page Eclairage public).

Contact à Seyssins : Maud Simonet, Chargée de missions, Service environnement et développement durable - maud.simonet@mairie-seyssins.fr

Mise à jour août 2020

Parapluie© : un outil pour gérer à la source les eaux pluviales

Grenoble-Alpes Métropole

Infiltrer les eaux pluviales au plus près de leur point de chute contribue à la diminution de la pollution des milieux aquatiques, à l'adaptation au changement climatique, et à la prévention des inondations et des ilots de chaleur.

Depuis 150 ans, les villes ont imperméabilisé les sols et évacué les eaux de pluie le plus rapidement possible en utilisant un gigantesque système de tuyaux qui, très souvent, recueille également les eaux usées. Ce mode de gestion occasionne des rejets eaux sales dans les milieux naturels par les déversoirs d'orages (ouvrages qui permettent de rejeter directement dans le milieu naturel un débit d'eau excédentaire dû aux précipitations) et augmente les risques d'inondations en ville.

Une gestion alternative consiste au contraire à les conserver ou à les infiltrer dans le sol au plus près de là où elles tombent.

Pour aider les particuliers et les professionnels à trouver les aménagements les plus adaptés à leur projet, Grenoble Alpes Métropole met gratuitement à leur disposition le logiciel Parapluie© (Pour un Aménagement RAisonné Permettant L'Utilisation Intelligente de l'Eau). Il intègre dans ses calculs les données pluviométriques de la Métropole et propose un panel de solutions adaptées.

Dépliant de présentation de l'outil Parapluie©

Page Eaux pluviales site Grenoble-Alpes Métropole

Mise à jour octobre 2021