Mobilités

Les actions et les choix en matière de mobilités influent sur la consommation d’énergie, le climat, la qualité de l’air et le bruit.

L'essentiel

Les impacts du transport

Le secteur des transports est le 3ème poste d'émissions de gaz à effet de serre du territoire métropolitain, représentant 29 % des émissions territoriales. Malgré les efforts déployés depuis 2005, la baisse des émissions reste encore faible (-4 % entre 2005 et 2019), les améliorations technologiques étant en partie compensées par l'augmentation des kilomètres parcourus.
20 % de l'énergie consommée sur le territoire métropolitain est consacrée aux transports, un enjeu d'autant plus important que l'énergie consommée est en quasi-totalité d'origine fossile.

Par ailleurs, la région grenobloise est une zone particulièrement sensible à la pollution de l'air, en raison d'un relief et d'une climatologie défavorables à la dispersion atmosphérique, associés à des rejets de polluants importants (liés notamment au chauffage au bois non performant, au trafic routier, et à l'activité industrielle). C'est particulièrement vrai pour trois polluants : le dioxyde d'azote (NO2), les particules en suspension (les PM10 de diamètre <10 μm et les PM2,5 de diamètre <2,5 μm) et pour l'ozone.

Les transports sont le principal émetteur de dioxyde d'azote (NO2), représentant plus de la moitié des émissions territoriales, et plusieurs milliers d'habitants sont exposés chaque année à des dépassements de la valeur réglementaire en bordures des grandes voiries.

Concernant les particules en suspensions, si l'on se réfère aux seuils de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la quasi-totalité de la population de la métropole est exposée à des concentrations annuelles de particules trop élevées, notamment à proximité des axes routiers où on observe un effet cumulatif entre les émissions du résidentiel (54% des émissions de PM10) et les émissions de transports (20%) . La situation est préoccupante car, plus que les pics de pollution, c'est l'exposition chronique à la pollution atmosphérique qui est particulièrement néfaste pour la santé, notamment des populations vulnérables.

D’après ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, habiter près du trafic routier augmenterait de 15 à 30 % les nouveaux cas d’asthme chez les enfants, ainsi que les pathologies chroniques et cardiovasculaires chez les adultes de plus de 65 ans. A noter que l’exposition à ces polluants atmosphériques est deux fois plus élevée dans l’habitacle d’un véhicule que lorsqu’on respire l’air extérieur en proximité du trafic routier.

Quelles solutions ?

Face à ces enjeux de santé publique et de préservation de l’environnement, l'objectif est de réduire le volume du trafic routier et de favoriser un report vers d’autres modes (mobilités douces, transports en commun, mobilités partagées, intermodalité, mobilité décarbonée). La logistique du dernier kilomètre doit aussi être pensée. Les actions prioritaires pour réduire les émissions de dioxyde d'azote (NO2) sont : la création de pistes cyclables, la création de couloirs de bus et de marquage au sol pour les vélos, la régulation des flux de circulation automobile...

  • Encourager une diminution des déplacements en voiture sur la commune et réduire ses impacts : travailler avec la Métropole sur les projets Cœur de ville, cœur de métropole et Métropole apaisée ; promouvoir et faciliter les mobilités partagées (covoiturage, autostop avec Rézo Pouce, autopartage avec Citiz) ; encourager les transports décarbonés (électriques, GNV)… 
  • Promouvoir les mobilités douces (vélo, marche) : travailler avec la Métropole à la création de cheminements piétons et cyclables ou de zones à accès restreint pour les voitures ; informer les habitant·es des possibilités de changement de mobilité grâce au  calculateur Métromobilité ou au plan des pistes cyclables ; participer au concours des écoles à vélo de l'ADTC ; encourager la mise en place pérenne d'un pédibus et vélobus pour desservir l'école ; soutenir les associations locales de remise en selle et de réparation de vélos…
  • Promouvoir les transports en commun : en informant les habitant·es et en travaillant avec le SMMAG.
  • Agir pour réduire l’impact du transport des marchandises : en facilitant les solutions logistiques du dernier kilomètre et en faisant connaître les aides et contraintes liées à la Zone à Faibles Emissions pour les véhicules utilitaires et légers et poids lourds.

Sources : Plan Climat Air Énergie métropolitain ; ATMO Auvergne-Rhône-Alpes ; ATMO Occitanie ; AirParif ; Grenoble-Alpes Métropole

Les bonnes pratiques

Concours des écoles à vélo

ADTC

Le Concours des écoles à vélo est organisé par l’ADTC – Se déplacer autrement, missionnée par le SMMAG (Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise).

Le Concours est ouvert à toutes les écoles du Grésivaudan et de Grenoble-Alpes Métropole. Les élèves des écoles inscrites sont incités à venir à l’école à vélo ou en draisienne le jeudi 12 mai. Tous les modes de déplacements sont comptabilisés, mais c’est le plus haut pourcentage d’élèves cyclistes sur le nombre d’élèves présents qui permet le classement des écoles.

En 2022, 129 écoles participantes ont été récompensées : une participation record !

Les communes et les services scolaires sont moteurs dans la diffusion de l’évènement et l’incitation aux écoles à participer. A saluer l’implication des communes de Seyssinet-Pariset et Le Pont-de-Claix qui ont organisé une fête du vélo locale. A Saint-Martin d’Hères, le Concours s’est intégré dans une semaine d’animations, au cours de laquelle l’école Gabriel Péri a été labellisée « Rue aux enfants, rues pour tous » accompagnée d’une réappropriation de la rue Georges Politzer.

Mise à jour août 2022

Saint-Georges de Commiers : quatre arrêts d’autostop avec Rézo Pouce

Quatre arrêts d’autostop ont été installés sur la commune, en direction de Grenoble ou de Vif : à l’école, la tour, la gare et les condamines. Chaque arrêt bénéficie d’un éclairage, une traversée, éventuellement un cheminement et certains ont même un abribus et un banc. A proximité, la vitesse est limitée à 40 km/h. D’autres communes de la Métropole sont également engagées dans ce dispositif mis en place dans le cadre du Schéma de Mobilité Grand Sud. La coopérative accompagne les communes à la construction d’un autostop local pour des trajets quotidiens, sur de petites distance. La mise en œuvre est rapide : entre quatre et six mois pour implanter les arrêts. Le résultat final : neuf fois sur dix, l’autostoppeur·euse a attendu moins de dix minutes.

Mise à jour août 2020

Le Pont-de-Claix : nouvelle piste cyclable pour aller au nord et au sud

Grenoble-Alpes Métropole / Lucas Frangella
Une nouvelle liaison cyclable sécurisée entre Échirolles et le Pont-de-Claix a été inaugurée fin mai 2020. Début 2021, les trois portions de la piste bidirectionnelle cyclable se rejoindront pour former la Chronovélo 3, reliant Grenoble, Échirolles, Pont-de-Claix sur une distance de 7 kilomètres. A terme, elle reliera aussi Jarrie et Vizille. Plus d’informations dans cet article de Place Gre’net.

Contact au Pont-de-Claix : Linda Cherchari, Chargée de mission développement durable - linda.cherchari@ville-pontdeclaix.fr

Mise à jour août 2020

Proveysieux facilitatrice des mobilités alternatives

Proveysieux

Proveysieux, commune rurale qui s’étale sur un versant de la Chartreuse, est traversée par une route principale. La fréquentation y est importante et quotidienne avec les mobilités des habitants vers la vallée mais aussi les mobilités de loisir vers le col de la Charmette et les différentes activités de montagne.

Cette situation a conduit la commune à réfléchir aux mobilités sur son territoire. En 2020-2021, une enquête auprès des habitants a été élaborée en parallèle de l’identification des « points noirs » de la route départementale. Sur cette base, Proveysieux a déployé dès 2022 plusieurs outils pour faciliter les mobilités alternatives.

Un système de covoiturage, via un groupe Signal (une alternative à whatsapp), permet aux habitants de signaler leurs souhaits de covoiturage. L’auto-stop a été organisé avec un panneau signalétique lumineux, où un bouton permet d’afficher la destination souhaitée par l’auto-stoppeur aux voitures passantes, ainsi que des panneaux Rezo pouce.

La circulation à vélo à également été améliorée. Un chaussidoux piéton/vélo a été mis en place, sur 1km de longueur dans le bourg et ses abords, ce qui a permis de sécuriser la voie pour les nombreux cyclistes piétons et enfants, et incite les voitures à ralentir. Des arceaux ont également été installés près de l’école et la mairie pour le stationnement des vélos. En outre, le SMMAG est intervenu à plusieurs reprises, pour le prêt de matériel dont le prêt de VAE sur un mois à une dizaine d’habitants.

Pour la suite, Proveysieux entame un travail avec le PNR de Chartreuse sur de l’autopartage entre particuliers.

Et tout cela en maintenant une dynamique participative à travers une commission « énergie et mobilité » où un groupe de citoyen participe aux discussions en amont des décisions communales !

Contact : Hélène Debray, élue à l’Environnement et transition écologique, énergie et mobilité à Proveysieux - h.debray@proveysieux.fr

MAJ septembre 2023