Habitat

Avec plus de 28 % de l’énergie finale consommée au niveau national, l’habitat (secteur résidentiel) est le deuxième secteur le plus énergivore, après les transports (31 %) et avant l’agriculture et l’industrie.

L’essentiel

État des lieux métropolitain

L’habitat (secteur résidentiel) est responsable de 24 % de l’énergie consommée.

Les logements privés construits entre 1949 et 1975, de médiocre qualité thermique, représentent 36 % du parc total de logements (83 448 logements). C’est le parc de logements le plus important en volume sur l’agglomération. Entre un bâtiment standard construit en 1970 et le même aux normes actuelles, l’écart de consommation peut être de un à trois. On dénombre également 22 300 maisons individuelles potentiellement énergivores (construites avant 1975).

Les leviers d'actions

Pour que l’habitat devienne plus économe en énergie et moins émetteur de gaz à effet de serre, trois aspects sont à prendre en compte : le bâtiment en lui-même, son système de chauffage et d’eau chaude sanitaire et son utilisation par les occupant·es.

A noter que la précarité énergétique* touche déjà près de 20 % des ménages en France. En 2019, 14 % des français·es déclarent avoir souffert du froid au cours de l'hiver, pendant au moins 24 heures. Pour 4 ménages sur 10, c'est à cause d'une mauvaise isolation thermique de leur logement. Toujours en 2019, 11,9 % des français·es ont dépensé plus de 8 % de leurs revenus pour payer la facture énergétique de leur logement, et font partie des plus modestes.

* la difficulté, voire l’incapacité, à pouvoir chauffer correctement son logement à un coût acceptable

Le bâti neuf

La réglementation française impose des exigences de sobriété énergétique pour les bâtiments neufs via la réglementation thermique, RT 2012, qui se base sur le label « bâtiments basse consommation » (BBC). Concrètement, le secteur du bâtiment doit diminuer par six les émissions ramenées au m². A l’échelle métropolitaine, le Plan Local d'Urbanisme intercommunal (PLUi), applicable depuis février 2020, impose un niveau de performance RT 2012 -20 % pour les constructions neuves.

Au-delà du bâtiment en lui-même, le choix du système de chauffage doit être bien réfléchi : raccordement au réseau de chaleur existant, géothermie, chaufferie bois… Plus d’information sur la page Énergies renouvelables et de récupération. Dans un bâtiment bien isolé, l’eau chaude sanitaire va devenir le poste principal en terme de consommation d’énergie : les installations doivent être performantes.

Le bâti neuf ne représentant qu’1 à 2 % du parc français de logements, la majorité des efforts est à concentrer sur le bâti existant.

Le bâti existant

Le bâti existant représentant la grande majorité du parc de logements, le rénover est une priorité. Par ailleurs, c’est aussi un enjeu important en terme de consommation de ressources : la construction d’une maison neuve nécessite 40 fois plus de matériaux que sa rénovation (et jusqu’à 80 fois plus dans le cas d’un immeuble de logements).

La réglementation française s’est fixée un objectif de rénovation de 500 000 logements par an (loi transition énergétique pour la croissance verte). Elle vise également une réduction de 28 %, à horizon 2030, de la consommation énergétique finale des bâtiments (stratégie nationale bas-carbone).

Pour atteindre ces objectifs, il faut, d’une part, rénover les logements et, d’autre part, remplacer les systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire par des équipements plus performants.

La copropriété

Le Schéma directeur énergie 2030 vise une rénovation au niveau BBC de 25 000 logements en copropriétés entre 2020 et 2030, sur un potentiel en comportant 75 000. A l’avenir, il va donc falloir rénover 2,5 fois plus de logements que lors des dispositifs Mur|Mur 1 et 2 dédiés aux copropriétés : cela nécessite une forte mobilisation de tous les acteurs.

Entre conseils personnalisés et informations générales, le dispositif Mur|Mur propose un ensemble d'actions et d'outils à destination des copropriétaires et des syndics. Les copropriétés peuvent bénéficier d’un accompagnement technique et administratif gratuit tout au long du projet et de subventions pour la réalisation de travaux de rénovation thermique (aides collectives et aides individuelles).

Les communes pourront promouvoir largement ce dispositif mais aussi abonder aux aides financières de la Métropole.

La maison individuelle

Le Schéma directeur énergie 2030 vise une rénovation au niveau BBC de 9 000 maisons entre 2020 et 2030, sur un potentiel en comportant 21 000. Le dispositif Mur|Mur, évoqué pour les copropriétés, se décline également pour les maisons individuelles. Pour aider au passage à l’action, le Thermo-kit de la SPL ALEC permet de réaliser des clichés du logement pour visualiser les pertes de chaleur.

Au-delà de la rénovation, l’autre enjeu est le remplacement des vieux systèmes individuels de chauffage au bois et la suppression des équipements au propane et fioul. Ils sont, en effet, fortement émetteurs de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. Pour cela, Grenoble-Alpes Métropole a mis en place une Prime Air Bois et une Aide Zéro Fioul.

Les communes, en étant l’échelon le plus proche des propriétaires de maisons, ont un grand rôle à jouer : faire connaître ces dispositifs et apporter un soutien technique aux animations de la SPL ALEC de la Grande Région Grenobloise.

Habiter son logement

Que le logement soit rénové ou non, ses usagers·ères ont un rôle à jouer dans la maitrise de l’énergie mais aussi de l’eau. Quelques bons réflexes suffisent pour faire baisser les factures (voir le guide de l’ADEME « 40 trucs et astuces pour économiser l'eau et l'énergie »). Le Conso-kit de la SPL ALEC permet de mesurer ses consommations d’électricité et d’eau et de tester du matériel économe afin de les réduire.

Les occupant·es d’un logement peuvent aussi agir sur leur production de déchets dans le logement, leur pratique du jardinage ou sur la qualité de l’air intérieur. L’Air-kit de la SPL ALEC permet d’évaluer la qualité de l’air de son logement pendant une semaine et de tester de nouveaux gestes pour l’assainir.

Informer, promouvoir, organiser des animations : les communes peuvent mobiliser leur public par bien des actions. Exemple : l'atelier READY, Réflexe énergie et eau à domicile.

Sources : Service de la donnée et des études statistiques (SDES) des ministères chargés de l’environnement, de l’énergie, de la construction, du logement et des transports ; Réseau Action Climat ; Schéma directeur énergie métropolitain 2030 ; ADEME – Agence de la transition écologique ; Observatoire national de la précarité énergétique.

Métroénergies : suivre ses consommations d'énergie

La Métropole lance officiellement un nouveau service public de suivi des consommations énergétiques pour les habitant·e·s.

Plateforme en ligne, Métroénergies permet aux utilisateurs, une fois leur compte créé, de visualiser l'ensemble de leurs consommations énergétiques, qui remontent automatiquement via les compteurs communicants d'électricité et de gaz. Les consommations peuvent également être entrées de façon manuelle pour les autres énergies (bois, fioul,...eau), ou en l'absence de compteur communicant.

Il est aussi possible de visualiser son budget énergétique journalier et mensuel, comparer son niveau de consommation par rapport à d'autres foyers similaires, recevoir par mail un bilan mensuel ou trimestriel de ses consommations, ainsi qu'une newsletter qui informera des différentes animations ou ateliers proposés, des actualités sur le service, etc...

Et bien sûr, on trouve sous forme de défis et actions toutes les actions pour réduire ses consommations, sa facture et améliorer son confort, et qui orientent vers les dispositifs publics (Mur Mur, Prime Air Bois,...) et les conseillers énergie de l'ALEC.

L'ALEC est en charge d'animer la communauté des utilisateurs de Métroénergies, et proposer, durant cette année « Capitale Verte », différents défis pour accompagner les habitants dans l'action.

L'objectif : augmenter la communauté des utilisateurs de Métroénergies et atteindre 3000 utilisateurs en fin d'année.

Ce que vous pouvez faire pour soutenir le déploiement de ce service public :

  • Tester le service pour vous-même, en créant votre propre compte et en connectant vos compteurs (pour cela, il faut se munir d'une facture d'électricité et/ou de gaz) : nous sommes tous acteurs de la transition énergétique, vérifions que nous sommes au clair sur nos propres consommations !
  • Le proposer à vos collègues et/ou élus dans le cadre d'une démarche de sensibilisation interne par exemple.
  • Relayer la communication sur ce projet auprès des habitants : nous pouvons mettre à disposition des flyers, affiches, articles pour les journaux communaux (accès aux documents via l'espace partenaire)

Les bonnes pratiques

Meylan : attribution d'une aide par le CCAS pour des travaux de rénovation énergétique

Pour lutter contre la précarité énergétique, le CCAS peut attribuer, sous certaines conditions, une aide aux travaux de rénovation énergétique.
Attention, l'aide est versée au cours du 1er trimestre de l'année (une seule aide par an et par foyer qui justifie d'une consommation individuelle et réelle).

Pour bénéficier de cette aide :

  • si le revenu fiscal de référence du foyer est inférieur à : 7 700 euros pour une personne seule ou 11 550 euros pour un couple. Le montant de l'aide attribué par le CCAS peut être de 50 % du coût des travaux.
  • le revenu fiscal de référence du foyer est inférieur à : 9 636 euros pour une personne seule ou 14 964 euros pour un couple, Le montant de l'aide attribué par le CCAS peut être de 25 % du coût des travaux.

Le plafond de l'aide est fixé à 1000 euros. Cette aide est cumulable avec le chèque énergie.

Pour obtenir cette aide, il est nécessaire de donner l'autorisation de faire un diagnostic énergétique du logement par les services de la ville ou par une association mandatée par la ville et de constituer un dossier.

CCAS Meylan
Tél : 04 76 41 69 84 - 04 76 41 69 38

Mise à jour mai 2022

Fontaine, La Tronche, Eybens : aides financières à la rénovation de maison et au renouvellement de chaudière bois

Grenoble-Alpes Métropole

Plusieurs communes ont mis en place une exonération de taxe foncière en cas de rénovation énergétique. Par exemple, les habitant·es de Fontaine ont une exonération de 50 % si 10 000 euros de travaux ou plus ont été effectués l’année précédente ou si des travaux de 15 000 euros ou plus ont eu lieu sur les trois dernières années.

Les communes d’Eybens et de la Tronche, elles, abondent à la Prime Air Bois. La Tronche propose une aide complémentaire de 800 € ou de 1200 €, sous conditions de ressources.

Contact à Fontaine : Gaston Le Nair, chargé de projet développement durable - gaston.lenair@ville-fontaine.fr

Contact à Eybens : Mustapha Belkaraouia, Direction sports, patrimoine et transition écologique - mustapha.belkaraouia@eybens.fr

Contact à La Tronche : Céline Verdon, Responsable vie locale, Services techniques - c.verdon@ville-latronche.fr

Mise à jour août 2020

Eybens : soutien financier complémentaire aux aides à la rénovation

SPL ALEC
Depuis 2016, la Ville d'Eybens apporte un soutien financier complémentaire aux ménages aux revenus modestes ou moyens, en maison ou en copropriété, qui s'engagent dans une rénovation énergétique de leur logement dans le cadre du dispositif Mur|Mur (au titre de sa compétence sociale). Cette action de la commune a un effet incitatif pour des personnes étant légèrement au-dessus des plafonds d’aide de l’Agence nationale de l’habitat. À ce jour, les copropriétaires d'un immeuble eybinois ont bénéficié de ce soutien pour un montant d'environ 20 000€ (la rénovation exemplaire de la copropriété concerne 40 logements).

La commune a acté, en 2019, la mise en place d'une exonération de 50 % de la part communale de la taxe foncière sur les propriétés bâties, pour une durée de cinq ans, pour les logements achevés avant le 1er janvier 1989 ayant fait l'objet de travaux en faveur des économies d'énergie. Celle-ci sera mise en place en 2021 pour des travaux ayant été réalisés à partir de 2018.

Contact à Eybens : Mustapha Belkaraouia, Direction sports, patrimoine et transition écologique - mustapha.belkaraouia@eybens.fr

Mise à jour août 2020

Saint-Égrève : soutien logistique et communicationnel à un événement sur la rénovation

Saint-Égrève/PNR Chartreuse
Le Parc Naturel Régional de Chartreuse, en partenariat avec la commune de Saint-Égrève, Grenoble-Alpes Métropole et la SPL ALEC, organise une matinée « conseil rénovation » à destination des particuliers et des acteurs de la copropriété ayant un projet de rénovation énergétique. La commune apporte son soutien à l’événement, grâce à la mise à disposition d’une salle, et lui donne de l’écho, grâce à ses outils de communication. Initialement prévu le samedi 07 novembre 2020, cet événement a été eporté au printemps 2021, du fait du contexte sanitaire.

Contact à Saint-Égrève : Fabien Scarabelli, Chargé de mission développement durable et participation - fabien.scarabelli@mairie-st-egreve.fr  

Mise à jour août 2020

Grenoble : plateforme de lutte contre la précarité énergétique

La commune, via son Centre d’action social (CCAS), propose un accompagnement personnalisé aux personnes en situation de précarité énergétique : informations à la maîtrise de l'énergie, diagnostic sociotechnique au domicile, conseils juridiques et étude d'aides financières.

Plus d’informations sur le site de Grenoble

Contact au CCAS Grenoble : pf.energie@ccas-grenoble.fr

Mise à jour août 2020

Dispositif Mur Mur pour la rénovation énergétique